Bruichladdich 3D3, OB, 46%.
B. 2006

Nez : tourbe, goudron, phénols, mais plutôt doux. Café, amandes grillée. L'ensemble est agréable, "velouté". Des fruits secs. Par la suite, des épices, de la muscade peut-être. Après 10 minutes tout cela se mélange en un fouillis inextricable beaucoup moins appétissant.
Bouche : léger. Tourbe et goudrons, un peu médicinal aussi. Poivre. Une espèce d'amertume désagréable ensuite. Malgré la tourbe qui met un bon coup de pied, on a l'impression d'un truc surdilué.
Final : fumé et boisé, amer. Laisse la bouche très sèche.

Pas franchement une réussite selon moi, pour 50€ il y a beaucoup mieux.
Je passe.

79

Laphroaig 10yo 1998/2009, Whiskybase - 10 000 bottles on the wall, 57,1%.
D. 11/1998, B. 08/2009, Bourbon hogshead, 113 bouteilles.

Goûté blind.

Nez : tourbe, iodé, marin, médicinal, sans doute un Laphroaig. Une petite morsure de l'alcool, laissons-le se reposer un peu. Citron, peut-être un peu de zeste d'orange. Une odeur de vieille chaussure. Un nez typique d'un jeune Laphroaig, agréable mais sans saveur particulière et avec quand même un alcool assez présent.
Bouche : woosh, alcool ! Tourbe, poivre blanc, un peu de fruits en arrière plan. Du corps.
Final : fumé et tourbé, herbacé. Long.

Gageons que ce sera plus accessible avec de l'eau.

Nez : la même chose sans l'alcool qui vous brûle les narines.
Bouche : plus calme, même si ça picotte encore un peu ... plus herbacé maintenant, cela me fait penser à de la Suze. Avec encore un peu plus d'eau, du gingembre.
Final : le même en moins viril, laisse une sensation de sécheresse.

Sans doute ce qu'on est en droit d'attendre d'un Laphroaig de 10 ans, pas de surprise ici.
Un bon moment mais un dram comme il doit en exister un paquet, même si la bouche est intéressante de par ses saveurs multiples qu'on découvre au fur et à mesure de la dilution. Rien de bien folichon quand même.

83

Dalwhinnie Distillers Edition 1990/2006, OB, 43%.
Bouteille D.SN.312.

Nez : herbacé, boisé, vanillé, assez peu sherry à l'attaque. Un peu de cacao par la suite. L'ensemble est léger, une présence alcooleuse non négligeable aussi. Lorsque l'alcool se calme, un peu plus de fruits : citrons, raisins.
Bouche : le bois et le miel se disputent pour la suprématie. Une note de fraîcheur également. C'est plus sherry par la suite. Au niveau du corps, on le classera dans les légers.
Final : moyen, avec une franche présence d'anis.

Le nez est un peu confus et pas très communicatif mais la suite est assez agréable et joueuse.Un whisky intéressant, discrètement sherry et assez réussi.

84

Bowmore Tempest, OB - Batch 1, 55,3%.

Nez : en première approche, de l'alcool et de la térébenthine ... Lorsque ces vapeurs se dissipent, réglisse et violette. Tourbe légère et douce. Toujours un peu de vernis voire des relents hospitaliers. Des notes plus terreuses ensuite, un peu de fumée également. Une épice, peut-être de la muscade ou des clous de girofle ? Fruits caramélisés, bois humide un peu pourri, haie. Un nez joueur qui évolue joliment. Ceci est un Bowmore.
Bouche : attaque franche, du corps. Boisé délicat, acidité, fruits. Tourbe encore, elle reste discrète, comme un bruit de fond. Toujours cette fraîcheur. L'alcool réchauffe bien, sans être dérangeant. Menthe. L'eau fait clairement ressortir les fruits, le rendant plus liquoreux.
Final : long, sur la fumée, terreux et enfin frais.

Je l'avais testé il y un an et rétrospectivement je ne suis guère étonné d'avoir pris une grosse claque à l'époque !
Avec un peu plus de recul je peux le replacer dans l'échelle des whiskies, c'est-à-dire le descendre un peu, mais c'est toujours une réussite. Je suis très surpris du peu de fumée et de tourbe que j'ai discerné.
Vivement que je puisse tester le batch no 2 !

86

Coleburn 26yo 1983/2009, The Whisky agency - Fossils Series

Coleburn 26yo 1983/2009, The Whisky agency - Fossils Series, 49,5%.
Bourbon hogshead, 120 bouteilles.

Goûté blind.

Nez : fleural, herbacé, un boisé doux et une pointe de vanille. Une fraîcheur fruitée que je n'arrive pas à cerner. Ce nez est engageant, plaisant, sans trop d'alcool. Après quelques minutes seule cette fraîcheur s'exprime encore et l'ensemble devient presque trop léger. Peut-être un peu de fumée de barbecue en arrière. Après un quart d'heure, on sent une évolution vers des notes plus fermières, plus terreuses. Un drôle de nez, qui évolue assez bizarrement.
Bouche : légère, attaque sur cette fraîcheur déjà perçue au nez. Amandes, des notes "vertes". Des fruits (kiwis) et une bonne dose d'épices. L'alcool est légèrement trop présent. C'est un ensemble pas facile, avec des arômes qu'on pourrait considérer désagréables, c'est un peu un défi ...
Final : moyen, sur des notes de boisé amer agréablement dérangeantes.

Ce whisky est complexe et intéressant, développant des arômes vifs et que certains trouveront peu engageants. C'est une bonne claque selon moi.
Celui qui a embouteillé ça n'a pas eu peur et il a bien fait.

88

Bruichladdich Waves, OB, 46%.
Années 2009-2010.

Goûté blind.

Nez : tourbe, un aspect médicinal léger, sans doute un Laphroaig (perdu !). Des algues et un côté marin/salé ensuite. Fraîcheur agrumique, citron. Un nez un peu fermé quand même. Boisé à l'aération, un peu de vanille. Savon par après, herbacé. L'alcool se fait sentir mais sans agresser (duh ! c'est un 46% ! mais j'aurais cru plus, pas que ce soit gênant ou piquant mais on a l'impression d'un truc plus fort). Après 30 minutes, peut-être un soupçon de réglisse ou de peppermint.
Bouche : tourbe en premier lieu. Elle s'efface ensuite pour laisser la place à un doux boisé, vanille, menthe. Un côté potager ou herbacé. Des fruits également. Manque peut-être d'un peu plus de peps.
Final : Un peu amer, vert, mais liquoreux et épais par la suite. Très sympa.

Un whisky solide, en tout cas sans défaut aucun et qui évolue joliment tant au nez qu'en bouche. Pour le prix c'est vraiment bien foutu, j'aurais juré avoir affaire à un Laphroaig d'une dizaine d'années.

86

Craigellachie 25yo 1984/2009, The Whisky Agency et The Daily Dram, 53,7%.
Ex-Bourbon hogshead, 256 bouteilles.

Goûté blind.

Nez : Frais, acidulé, avec du thé, herbacé. Un peu d'encaustique également. Citron. Très joli nez qui devient un peu mielleux ensuite. Avec de l'eau, de la menthe.
Bouche : liquoreuse et fraîche, vanille, fruits jaunes et exotiques. Un peu d'eau permet d'atténuer la présence de l'alcool et fait ressortir les fruits.
Final : dans la continuité, avec un léger gras enveloppant. Fruité et épicé.

Un très bon whisky fruité qui rappelle franchement le Clynelish 27yo de The Perfect Dram.
Une bombe fruitée donc, très réussi mais qui manque à mon goût d'un petit quelque chose pour devenir excellent.

88

Clynelish 27yo 1982/2010, The Whisky Agency - The Perfect Dram 4

Clynelish 27yo 1982/2010, The Whisky Agency - The Perfect Dram 4, 55,1%.
Ex-Bourbon hogshead, 256 bouteilles.

Goûté blind.

Nez : léger et frais. Cireux, herbacé, résineux, miel, réglisse. Très fleural, un côté bonbonneux. Plutôt monolithique mais agréable tout de même, l'alcool ne se fait pas remarquer. Un peu plus boisé par la suite.
Bouche : attaque très fraîche. L'alcool fait ensuite une franche apparition (une goutte d'eau permet de gommer ce défaut), sur fond de bois et de vanille. Lorsque la morsure de l'alcool disparaît, c'est une bouche fruitée (fruits blancs, jaunes mais aussi une fraîcheur agrumique) et presque liquoreuse qui tranche avec le nez.
Final : moyenne et chaude, fruitée.

A part l'attaque un peu piquante en bouche, pas de gros défaut à signaler, avec en plus un profil intéressant (la bouche qui tranche avec le nez).
Un très bon whisky.

88

Bushmills 10yo, OB

Bushmills 10yo, OB, 40%.
Années 2009-2010.

Nez : d'une douceur exquise. Beaucoup de fruits, des agrumes (la fraîcheur du pamplemousse), de la banane, des abricots caramélisés. Un léger boisé également.
Bouche : bonbonneuse, c'est-à-dire à la fois fraîche et douce. Des fruits exotiques.
Final : assez long, toujours sur ces fruits du sud et ces agumes.

Attention danger, cela se boit comme du petit lait !
Je veux bien admettre que le profil est plutôt linéaire, mais ce Bushmills est diablement réussi.
Pour moi, il est meilleur que le 16 years old.

86

Connemara Distillers Edition, OB (Cooley Distillery)

Connemara Distillers Edition, OB (Cooley Distillery), 43%.
B. 2010.

Nez : de la tourbe, assez lourde et accompagnée de pneu. Assez Bowmorien. Au-delà de cette première approche, plus de fruits : fruits rouges, banane. Un aspect malté et de la cannelle.
Bouche : de la tourbe et de la fumée (beaucoup). Du corps mais également une légèreté déconcertante due à un côté malté. Encore des fruits, des agrumes.
Final : sur les clous de girofle, moyennement long.

Un whiskey bien fait et diablement original. Il devrait trouver sa place lors d'une fin de soirée au coin du feu.

83

The Bailie Nicol Jarvie, Nicol Anderson

The Bailie Nicol Jarvie, Nicol Anderson, 40%.
B. 2010.

Nez : herbacé et vert, comme des fanes de légumes ou des feuilles d'arbustes fruitiers (cassis). Une certaine fraîcheur florale également. Un nez facile où l'alcool n'est pas trop apparent.
Bouche : douce et légère. Crémeuse, caramel. Encore une fois, l'alcool reste discret.
Final : plutôt long, un peu plat, caramel.

Le début est sans histoire, sur des arômes agréables sans être exceptionnellement développés ou originaux. Et la suite est comme le début ...

Regoûté le 07/02/2015. Il y a un peu de fruits au nez, mais ensuite la verdure et la jeunesse se font beaucoup trop remarquer.

73