Caol Ila 1996/2008, Jean Boyer - Best Casks of Scotland, 43%.
Re-coopered hogshead.

Goûté blind.

Nez : très tourbé. C'est léger, assez peu expressif au-delà de cette tourbe, mais plutôt joli dans l'ensemble. Un peu de fruits, des citrons verts. Grandes herbes sèches.
Bouche : huileuse, sur une tourbe un peu piquante (dans le bon sens). On sent des fruits en arrière plan, mais ils ne s'expriment pas beaucoup.
Final : dans la continuité de la bouche, tourbé. Moyennement long.

Le nez est plaisant, léger mais avec une belle tourbe. La suite est moins expressive, et très homogène.
Cela reste un whisky agréable, bien fait, mais qui manque d'un peu de complexité et/ou d'exubérance.

82

Caperdonich 15yo 1995/2010, A. Dewar Rattray, 60,4%.
D. 13/06/1995, B. 27/04/2011, Bourbon cask 95052, 282 bouteilles.

Goûté blind.

Nez : fruits cuits, cire, miel, un peu d'alcool. Une odeur de four après la cuisson d'un gâteau à l'ananas. Plus floral ensuite, avec toujours cette petite morsure de l'alcool qui dérange un peu. Des épices, peut-être de la muscade. Nez assez léger et plutôt joli, dommage que l'alcool ne soit pas plus discret. Comme on pouvait l'espérer, un peu d'eau gomme ce défaut.
Bouche : explosion de pommes, de poires et de pamplemousse. Au-delà de ces saveurs agréables, on a par contre un aspect moins amenant, presque souffré. Les deux aspects vont et viennent, créant presque un whisky "double-face". C'est assez déstabilisant et surtout ça rend ce whisky moins intéressant.
Final : plutôt long, alcooleux. Les fruits restent un moment en bouche.

En bouche j'ai cru un moment avoir affaire à un Irlandais tant les fruits sont expressifs.
L'aspect "souffré" ou brûlé en bouche reste un véritable défaut. C'est vraiment dommage car le nez est réussi, les fruits en bouche sont à tomber ... mais ce léchage de fond de barbecue ne passe pas.

79

Ardmore 18yo 1992/2010, The Whisky Agency - Landscapes, 49,9%.
Ex-Bourbon barrel, 212 bouteilles.

Goûté blind.

Nez : complexe, terreux, fermier, fruité à la fois. Végétal également, avec des feuilles, des épluchures de fruits et légumes. Une légère tourbe un peu piquant vient titiller les narines d'une fort belle manière. Peut-être des fruits rouges (groseilles), en tout cas un aspect fruité et acide intéressant. Une pointe de vanille.
Bouche : liquoreuse, expressive. On attaque sur un belle tourbe citronnée. L'alcool est parfaitement intégré, son influence est positive : un bon coup pour réveiller un peu tout ça mais pas plus. Des fruits (pommes). Une touche de fraîcheur très agréable.
Final : il est long, un poil fumé et boisé. Après quelques minutes, cela change, on a l'impression d'avoir bu un calva ...

Superbe whisky, complexe et bien construit.
Je n'ai pas ajouté d'eau, il semblait "parfait" ainsi.

90

Dailuaine 39yo 1971/2010, The Whisky Agency - The Perfect Dram pour le marché suédois, 46,6%.
Bourbon hogshead, 109 bouteilles.

Goûté blind.

Nez : fraîcheur végétale un peu piquante (arbustes sauvages, fleurs), une pointe de poivre. Citron. Fruits jaunes qui s'expriment de plus en plus au fur et à mesure de l'aération, peut-être accompagnés d'une touche de menthe. Légèrement fumé. Beurre. L'ensemble est assez fondu, plutôt difficile à cerner je trouve. Mais très plaisant au final. Une légère tourbe semble ressortir sur le tard, c'est assez surprenant. Ce petit arôme supplémentaire finit de faire de ce nez un régal.
Bouche : la tourbe se fait beaucoup plus présente, c'est une "drôle" de tourbe je trouve. Je en saurais pas expliquer en quoi elle est drôle par contre. En fait je ne suis même pas certain que ce soit de la tourbe : c'est fumé, terreux mais rien à voir avec des Islay par exemple. Enfin tout cela est un peu bizarre mais c'est bon ... Bouche liquoreuse, très fruitée. L'influence du bois est un peu plus perceptible. Léger aspect pâtissier. Épices. On affaire à un whisky beaucoup plus "viril" qu'au nez. Cela n'est pas un défaut, loin de là, ça crée même un décalage intéressant. Deux-trois gouttes d'eau permettent de calmer les notes les plus agressives.
Final : un peu agrumeux, abricots. Long, salé. Animal.

Un très joli whisky, qui paraît plus jeune qu'il ne l'est.
Le bois est très discret, les arômes sont nombreux et variés. L'ensemble est assez difficile à cerner mais c'est bon et c'est l'important !

90

The Belgian Owl 53 months, OB

The Belgian Owl 53 months, OB, 74,1%.
2010, first fill Bourbon cask 4275986.

Goûté blind.

Nez : gentiane, savon. Très végétal, mais végétal pourri. Cela me fait penser à un flaque d'eau stagnante où pourriraient des feuilles et des racines. Du bois également, jeune, de la sciure plutôt. Un peu chimique aussi, quelques bouffées d'alcool hyper agressif.
Bouche : liquoreuse, bien alcoolisée. Beaucoup de bois mais pas d'amertume. Noix. Vanille. Poires.
Final : retour de cet aspect chimique pas très agréable.

Ce n'est pas extraordinaire tout ça, ça fait un peu penser à un jeune whisky de grain. Enfin plutôt à ce qu'un jeune whisky de grain doit être, car je n'en ai jamais goûté.
Assez surpris de voir que ça fait 74% car si on sent de l'alcool il n'est pas trop présent en bouche (on le sent bien plus au nez).
Je comprends mieux les sensations que j'ai eu en goûtant, cela me rappelle un new make avec le côté chimique et la poire.

76

Laphroaig 18yo, OB, 48%.
Années 2008-2009.

Goûté blind.

Nez : belle tourbe iodée. Menthe. Beaucoup de bois, vanille. Sève.
Bouche : tourbe médicinale légèrement acidulée. C'est sympa ça. Petite amertume. Agrumes : clémentines. Huîtres, le boisé est très joli.
Final : moyen, tourbé, fumé.

Un très bel Islay, pas fou, bien "encadré". La bouche est impressionnante, belle, complexe.
On peut dire que, par rapport au 15yo, il y a de la puissance en plus. Les 48% n'y sont sans doute pas étrangers.

87

Ardmore 18yo 1992/2010, Creative Whisky Company - Exclusive Malts, 44,1%.
Cask 5016, 292 bouteilles.

Goûté blind.

Nez : huile de vidange (?!), violette, bonbons des Vosges. Léger. Lessive. Tiges de fleurs.
Bouche : légère, florale. Pommes. Quelques notes de caoutchouc, aspect industriel superficiel. Un petit boisé , pointe d'amertume.
Final : court, légèrement fruité. Un peu salé voire marin.

Un whisky très léger, il faut un peu se battre pour dénicher des saveurs en bouche. Le nez était assez sympathique même si encore une fois vraiment léger.
Plutôt inoffensif.

Grosse surprise à la découverte de l'étiquette !
Un Ardmore ça ? Mais c'est tout doux, avec des fleurs !
Pas d'étonnement pas contre au niveau de l'ABV, les 44,1% annoncés correspondent parfaitement au manque de punch du breuvage.

82

Yamazaki 12yo, OB

Yamazaki 12yo, OB, 43%.
Années 2008-2009.

Goûté blind.

Nez : plutôt léger, cireux/encaustique léger. Un peu d'eucalyptus (Vicks vaporub), abricots, pommes. Caramel, vanille. Beaucoup plus herbacé et boisé ensuite.
Bouche : liquoreuse. Très fruitée, encore des pommes et un peu de fruits rouges on dirait, toujours cet aspect herbacé également.
Final : long, enveloppant. Pommes.

Les pommes sont présentes du début à la fin, c'est assez singulier.
Un beau nez, une bouche très jolie (belle attaque) même si un peu monolithique et un final agréable.

Je le préfère nettement au 10yo de la même distillerie. Ce n'est pas très dur c'est certain, mais ce Yamazaki est facile à boire et conviendra parfaitement à l'apéritif.

84

Port Ellen 27yo 1982/2010, Wilson & Morgan

Port Ellen 27yo 1982/2010, Wilson & Morgan, 61,3%.
Butt 2347.

Goûté blind.

Nez : tourbe légère mais présente, menthe, herbes aromatiques. Pommes, raisins, un peu de cuir. L'alcool se fait un peu trop remarquer. Le chêne se fait plus marquer ensuite, épices, marrons grillés. Après quelques minutes, c'est plus frais, légumineux, bonbonneux parfois. De l'eau permet de calmer l'alcool et la tourbe. Plus de fruits et de bois (un peu d'encaustique dessus).
Bouche : très fruitée, avec toujours cette tourbe en arrière plan. De l'alcool ! Encore un fois l'eau diminue l'alcool et la tourbe. Pommes, amandes.
Final : long, fumé, toujours ces pommes.

Un peu mitigé ici. On retrouve cette belle tourbe de Port Ellen, mais le reste est un peu plus chaotique.
Un très bon whisky, c'est sûr, mais pas excellent.

88

Laphroaig Our Fifth Birthday 1998/2008, Jean Boyer, 61,2%.
260 bouteilles.

Goûté blind.

Nez : tourbe très présente mais légère, fraîche. Fumée de cigarette. Alcool un peu trop présent. Algues, huîtres. Parmesan. Citronnelle. Légèrement souffré. Avec de l'eau, sensiblement pareil, la tourbe devient plus terreuse.
Bouche : tourbe terreuse, puissante. Un peu acidulée. Vu le nez, je m'attendais à plus d'alcool. Il est bien présent, chauffe gentiment, mais est bien intégré. Avec de l'eau, plus de fruits, citrons.
Final : long, tourbé, fumé, un peu amer.

Très joli ensemble. La tourbe est très sympathique, puissante, fraîche. L'alcool est vraiment présent au nez mais sa belle intégration en bouche rattrape ce petit défaut.

86