29 février 2012

Yoichi 16yo 1991/2007, OB

Yoichi 16yo 1991/2007, OB, 62%.
D. 25/02/1991, B. 26/06/2007, oak cask 129493.


Nez : très beau sherry, noisettes et caramel, vinaigre balsamique, épices. Belles notes carnées également, cigares, fumée, abricots cuits. Après quelques minutes, de la tourbe.
Avec de l'eau, on a plus de fruits (pêches) et la fumée est plus marquée, très feu de bois.
Bouche : surprenante attaque très tourbée, marine. Un superbe sherry ici aussi, sucré, avec du chocolat. Magnifique, même si l'alcool un peu trop présent.
Dilué, cela devient plus fruité, liquoreux, cireux et herbal.
Finale : longue, épicée, fumée, liquoreuse avec des fraises des bois.

Superbe whisky, un magnifique mariage entre sherry et tourbe.

91

27 février 2012

Knockando 18yo, OB, 43%.
D. 1992


Nez : très floral mais pas vraiment léger pour autant, pot pourri. Beurre, fruits du verger, très légère fumée, noisettes, de discrètes notes sherry. Un nez doux et agréable, sans beaucoup plus.
Bouche : attaque ronde, un poil souffrée, fruits (oranges amères), bois. La texture en bouche est sympathique, huileuse. Tout cela tourne malheureusement vers une amertume un peu trop prononcée.
Finale : un peu de fruits et un peu beaucoup de bois.

Un whisky qui se laisse boire, dommage que l'amertume en bouche soit mal contrôlée.

78

26 février 2012

Black Bull 12yo, Duncan Taylor, 50%.
B. 2009


Nez : joliment boisé (de belles épices), caramel, vanille, un peu végétal également, de la pâte d'amande. L'alcool est un peu trop présent, c'est dommage. Quelques gouttes d'eau effacent ce défaut et font ressortir de belles notes de beurre et des discrets arômes rappelant le sherry mais aussi une très légère fumée.
Bouche : là pur le coup, c'est beaucoup moins réussi. On est sur des notes très céréalières, de caramel trop présent, de vanille. Ces mêmes arômes qui avaient au nez une belle présence, ce révèlent ici d'un ennui malheureux. Quelques fruits essaient de percer, sans grand succès. Le degré d'alcool permet de donner un peu de tonus à l'ensemble, mais cela reste vraiment peu attrayant. Donc, en diluant ...
Finale : moyenne, sur du caramel et de la vanille.

Un nez agréable lorsqu'on le dilue un peu, assez complexe et évolutif, avec de beaux arômes. Le palais ne m'emballe pas du tout pas contre, c'est d'un ennui ...

77

22 février 2012

Caol Ila 26yo 1983/2009, The Whisky Agency - The Perfect Dram, 55,3%.
Refill sherry wood, 240 bouteilles.


Goûté blind.

Nez : bois précieux, cire, vernis, sève. On a affaire à du sherry ici, pas de doute, avec une délicate fumée. Beaucoup d'arômes s'entremêlent : légère menthe, fleurs, cigares, épices ... Des fruits aussi, avec des reinettes du Canada bien mûres, des raisins macérés. Magnifique nez, délicat, "suave".
Avec de l'eau, un aspect marin se développe, la fumée se renforce et, à l'aération, de la tourbe se fait de plus en plus présente.
Bouche : bien plus fumée, tourbée même. On reste sur un très gros sherry assez végétal que j'ai un peu de mal à détailler. Oranges amères - cette amertume est même un poil trop pressante - café, chocolat.
Avec de l'eau, c'est plus terreux, citronné. Plus on dilue plus la tourbe ressort.
Finale : longue, sur une belle fumée. Liquoreuse sur la toute fin.

Une impression mitigée au final. Le nez est superbe et délicat. Je n'en dirais pas autant du palais, qui me paraît trop "massif", manquant de finesse, et, en plus, un peu boisé sur les bords. Bien dilué, il gagne en légèreté et devient plus plaisant. A ce moment, on se laisse simplement emporter par la prestance de l'ensemble.

87

19 février 2012

Clynelish 35yo 1971/2006, Douglas Laing - Platinum Selection, 46,5%.
246 bouteilles.


Nez : première approche végétale et surtout très florale. Très vite les fruits apparaissent, abricots, kiwis, citron, banane, avec de la gelée de pommes, de coing. La cire d'abeille caractéristique est là également. De belles notes terreuses transparaissent par intermittence, il y a un petit quelque chose de "sale" dans ce nez - mais ce n'est pas parce que c'est sale que c'est mal ! Quelques épices aussi, léger cuir, fumée discrète mais bien présente. Ah, ces notes pas très propres se laissent aller après 20 minutes, ça commence à sentir le sol de grange par moment - voire d'autres choses encore moins propres .... Nez superbe de délicatesse, de douceur, où ce sont les fruits qui font la loi.
Bouche : belle épaisseur, texture agréable. Tourbe prononcée ici, cela surprend. C'est une tourbe vraiment terreuse, avec un peu de fumée. Toujours des fruits exotiques (ananas), les épices sont plus présentes, elles picotent agréablement. Après cette attaque bien faite, il y a un léger aspect "passé", un peu vieux, qui peut expliquer un certain manque de peps et une austérité marquée, c'est dommage.
Finale : assez longue, sur des fruits cuits et ces notes fermières du nez.

Le nez est réellement sublime, complexe, expressif, tout ce qu'on veut ! En bouche c'est moins riche, tout en retenue - et ce n'est pas un compliment.
Cela reste un très beau whisky mais le palais demeure une relative déception.

88

18 février 2012

Port Charlotte PC8, OB, 60,5%.
D. 2001, B. 2009, 30 000 bouteilles.


Nez : de la tourbe assez délicate. Jolie influence herbacée, gros feu de bois assez sympathique. Du bacon grillé. Quelques fruits (rouges ?) arrivent à transparaître, on se demande un peu comment. L'alcool est sous contrôle ce qui est une performance dans un whisky de 8 ans à 60%. Avec de l'eau, l'ensemble est plus rond, avec du malt et du caramel discret.
Bouche : Dans la continuité de la bouche, encore une fois c'est puissant sans être trop violent. Tourbe, beaucoup de cette fumée du feu de bois et ici les fruits sont plutôt blancs ou jaunes. L'eau arrondit tout cela, sans fondamentalement changer les saveurs, elle rend néanmoins ce whisky plus agréable.
Finale : longue, fumée, tourbée.

Un whisky agréable, un peu trop linéaire sans doute, mais qui se laisse boire sans problème.

82

17 février 2012

Glenallachie 16yo 1995/2011, Malts of Scotland, 53%.
D. 03/1995, B. 04/2011, Bourbon hogshead 1257, 222 bouteilles.


Goûté blind.

Nez : beurre et malt créent une douceur qui contraste avec une légère vivacité herbacée et boisée. Quelques traces d'épices, des fruits (pommes, poires, cerises), une pointe d'amandes, de la vanille. Après quelques minutes, un doux boisé pas trop mal fichu semble prendre le contrôle, laissant par moment transparaître les autres arômes. C'est un ensemble plutôt léger mais un peu agressif en même temps, autant dire que ce n'est pas un modèle d'équilibre.
Bouche : attaque sur des pommes, des céréales. Ensuite un trou puis du bois, du bois, du bois ... et l'amertume qui va avec. Ce n'est pas violent comme boisé, mais tout seul ce n'est pas le pied. Des amandes, noisettes, noix de cajou aussi. Tout cela fait bien jeunot.
Finale : moyenne, un peu fumée, boisée et un peu bonbonneuse, liquoreuse sur la toute fin.

Un whisky désespérément plat, léger, sans peps ... Si ça coûte plus de 15€ c'est trop cher.
Circulez y a rien à voir.

Un single cask ? Aucun intérêt d'embouteiller cela M MoS.

79

16 février 2012

Lagavulin 21yo 1985/2007, OB, 56,5%.
Spanish sherry European oak casks, 6642 bouteilles.


Goûté blind.

Nez : tourbe grasse, mais aussi et surtout goudron, charbon de bois, du plastique brûlé et la fumée. Egalement de la viande grillée, salée, presque du bacon, des lardons. Un quelque chose de noisettes ou d'amandes grillées. C'est aussi herbacé et discrètement fruité, avec des agrumes (citron, orange amère) et de la gelée de coing. A l'ouverture le bois se fait plus remarquer. On ressent aussi, plus tard, des notes fermières, de paille et de terre mêlées. Feu de bois, puis de très légères notes de sherry se développent.
Un nez puissant sans être violent. Avec de l'eau, le sherry semble plus présent, avec du cuir, peut-être du tabac, des épices (clou de girofle), du chocolat, des noisettes.
Bouche : l'attaque est franche, plus sèche qu'attendu, de la fumée en pagaille, tourbe légèrement piquante, du bois, des aromates, du poivre (un paquet), de l'herbe sèche. Une bonne dose de bois, petite amertume en conséquence. Après le nez je suis quand même franchement déçu ici, voyons si de l'eau améliore la situation car l'alcool est bien présent et pourrait gêner l'expression des saveurs.
Dilué donc, on a, dès l'attaque, des agrumes, des raisins et de fugitives prunes. Des fraises ? C'est plus sympathique comme cela, et ici également l'eau libère des notes de sherry agréables. Praline, menthe discrète.
Finale : longue, fuméee, un peu de poivre et de bois. L'alcool laisse sa marque un moment ... Cela disparaît après dilution, du sel et une tourbe sèche remplacent cette désagréable sensation alcooleuse.

Alors oui c'est complexe, puissant etc, mais ça ne provoque pas grand réaction chez moi. C'est vivant mais pas vibrant. En gros ce whisky m'ennuie.

Donc c'est officiel, je n'aime pas Lagavulin. Ou plutôt, je trouve ça bien mais pas top ^^

86

13 février 2012

Karuizawa 42yo 1968/2010, OB pour La Maison du Whisky

Karuizawa 42yo 1968/2010, OB pour La Maison du Whisky, 61,1%.
B. 17/06/2010, Sherry butt 6955, 210 bouteilles.


Nez : raisins, épices (beaucoup d'épices), un peu de cuir, vieux bois, vernis, citron. Le cuir grandit, accompagné d'une légère fumée et de faibles notes carnées. Herbes, fleurs après une vingtaine de minutes. Le cuir et les épices font pour un nez très joli même si un peu monolithique.
Bouche : beaucoup de bois, un peu piquant. On a vite un très gros sherry, manquant un peu de finesse. Fumée. C'est un peu violent, malheureusement astringent. Il y a plus de fruits ensuite.
Finale : longue, très sherry, fumée, carnée.

Un joli nez mais la bouche est trop portée sur le bois et manque de délicatesse.
Pour un vieux Karui, ce n'est pas extra.
Pour un whisky, ça reste pas mal du tout ...

86

11 février 2012

Strathisla 12yo, OB, 43%.
Fin des années 2000.


Goûté blind.

Nez : beaucoup de fruits, cuits, confits : pêches, poires, pommes. Du beurre, du malt très présent qui donne une rondeur sympathique. Ensemble très doux et gourmand, quelques notes herbacées ensuite, une pointe de poivre.
Bouche : attaque très légère mais texture plutôt épaisse. Des fruits se développent lentement, joli picotement poivré. Une petite fumée, quelques notes de sherry discrètes, du caramel, une pointe de bois. Vraiment très léger.
Finale : plutôt courte, herbale, beurre.

Le nez est engageant, sans être génial, complexe ou même original. Le reste est un peu faiblard et ne procure que très peu de sensations.

80

3 février 2012

Glendronach 37yo 1972/2009, OB - Single Cask Batch 1, 54,8%.
D. 02/03/1972, B. 07/2009, Oloroso Sherry butt 719, 474 bouteilles.


Goûté blind.

Nez : vernis à bois, présent mais léger. Rancio, vieux bois, épices, cuir. Raisins noirs, pruneaux, quel superbe nez ! Légèrement fumé et un peu salé également. C'est un sherry profond mais une pointe de fraîcheur lui donne du relief et un peps qui exacerbe ces aspects "sombres". Après une dizaine de minutes, praline, noisette, amandes, chocolat noir, presque aigre. Toujours ces épices (muscade), c'est superbe ! Oh des fruits qui arrivent, ils s'échappent, les revoilà ! Des mûres ?
Bouche : oranges amères dès l'attaque, des noisettes, des amandes sèches, cacao, café aussi. Des fraises ! J'adore le whisky aux fraises ! Un petit boisé délicat, une petite fumée, du tabac. Un peu mielleux, peut-être cireux. Une belle ampleur en bouche, c'est délicieusement piquant, bien fruité, et quelle longueur. Peut-être une pointounette de menthe, de poivre.
Finale : longue, boisée, très légèrement amère, sur du café et du cacao et, enfin, fumée.

Que dire ? Que dire ?
C'est superbe de complexité, d'expressivité ! Le bois est parfaitement intégré, il rend l'ensemble un poil sec mais ce n'est absolument pas un problème, jamais !
Sublime Glendronach. Su-be-li-me même !

94