Evan Williams Single Barrel 2000, OB (Heaven Hill Distillery)

Evan Williams Single Barrel 2000, OB (Heaven Hill Distillery), 43,3%.
D. 24/10/2000, B. 24/08/2010, barrel 877.

Nez : on retrouve évidemment le bois, vieillir dans un fût neuf laisse des traces ... Maïs bien sûr, des épices tropicales, vanille. Un petit côté acide, "citronneux". Encens. Des fruits aussi (type pêche ou ressemblant).
Bouche : dans la continuité du nez, les épices sont plus en avant.
Final : épicé, chaleureux et qui n'en finit pas. Ça se termine sur ce qui ressemble à des fruits jaunes.

Quel équilibre ! On retrouve ce qui fait les bourbons de base : bois, céréales, douceur ... mais tout cela est amplifié, magnifié.

87

Longmorn 19yo 1989/2009, The Single Malts of Scotland, 46%.
D. 13/10/1989, B. 09/2009, hogshead 27841, 309 bouteilles.

Nez : Fruité (abricots, mirabelles), une pointe de vanille. Malt, pain. L'alcool est très présent initialement, mais s'estompe progressivement et on reste avec un nez délicat et très agréable.
Bouche : Corps assez léger, toujours sur ces notes fruitées.
Final : Moyen à long. Fruits secs, amertume légère.

Ce Longmorn est plaisant.

85

Bowmore 15yo Darkest, OB, 43%.
B. 2007.

Nez : Cuir, un peu de semelle mais on est loin du caoutchouc brûlé habituel... Le Sherry est là, sans être omniprésent il tempère quand même cet insulaire. Un peu de noix. Différent mais pas désagréable du tout.
Bouche : légère astringence, raisins. D'autres fruits aussi, peut-être des agrumes ...
Final : moyen à long, chaleureux. Un peu tannique. Fumée.

Les deux ans en fûts d'oloroso modifient considérablement la partie Islay du Bowmore, mais on ne peut pas dire qu'ils en diminuent la qualité.
C'est du bon, c'est réussi, mais je crois que je recommanderais le Tempest ou d'autres Bowmore non sherry.

86

Yoichi 10yo, OB

Yoichi 10yo, OB, 45%.
Années 2009-2010.

Nez : léger mais l'alcool est bien présent malgré tout. Fruits blancs. Gâteau d'ananas caramélisé. Une épice type muscade ou clou de girofle ainsi qu'une tourbe légère.
Bouche : lourde, huileuse. Légèrement tourbée/fumée.
Final : long, encore une fois l'alcool se fait remarquer. La présence de la tourbe est plus claire.

Un whisky très bien fait. Ce serait un dram de tous les jours s'il ne coûtait pas si cher ...

85

Glen Scotia 14yo, OB, 40%.
B. 2002.

Nez discret, légèrement boisé.
Bouche sèche, huileuse ensuite.
Final court, un peu épicé. Caramel.

Bien supérieur au nouveau 12 years old qui le remplace.
Une bouteille qui vaut aujourd'hui presque 100€ tant elle est difficile à trouver. Autant dire que ça ne les vaut pas ...

83

Highland Park 12yo, OB, 40%.
Années 2009-2010.

Nez : très doux, je n'arrive pas à dépasser le miel ... Des notes "d'arbuste". C'est vraiment doux, trop à mon goût. Un tout petit peu de fumée.
Bouche : léger, voire même faible. La douceur domine.
Final : moyen à long, légèrement fumé. Mielleux. Peut-être un genre de noix/noisettes ?

Dans le genre du Dallmore 12 years old, un whisky équilibré mais faiblard, mou du genou.

79

Ardmore Traditional Cask, OB, 46%.
B. 2010.

Nez : la tourbe est évidente, tout en restant assez légère (ce n'est pas un Islay par exemple). On trouve égalent des notes boisées, sans doute apportées par les Quarter Casks : bourbon oak ?
Des poires aussi.
Bouche : léger, surtout orienté sur la tourbe mais doux en même temps.
Final : long et salé, pas génial pour le coup.

Il est clair que pour 17€, cet Ardmore est non seulement plutôt bon mais surtout beaucoup moins classique que ses compagnons sous les 20€.

82

Glencadam 10yo, OB, 46%.
B. 2007.

Nez : Orge, un peu de maïs peut-être. De la menthe ?
Également un côté fruité
Bouche facile et douce.
Final : fort et plutôt long, se termine sur des notes sucrées, "bonbonneuses" (fraises Tagada ?)

Un whisky équilibré, bien fait.
Pas de caramel, pas de filtration à froid : de bons points à ne pas oublier.

84

Green Label 15yo, Johnnie Walker, 43%.
Années 2007-2008.

Nez sublime et complexe, malté, herbeux, fumé, iodé et même fruité.
Bouche puissante et fruitée.
Final doux et long.

Un ensemble très réussi, complexe, fin, divers et parfaitement fondu.

87

Dalmore 12yo, OB, 43%.
Années 2008-2009.

Nez : Léger, fruité mais sec également. Marzipan, sherry et fruits secs. Assez moyen dans l'ensemble.
Bouche : Huileuse et riche, légèrement fumée/salée. Agrumes (mandarines ?), cela rappelle les bonbons Quality Street.
Final : un peu amère, légèrement fumé. Chaleureux.

Plaira à certains, mais pas vraiment mon truc.
Les quelques notes trop amères du sherry me posent problème.

79

Clynelish 14yo, OB, 46%.
Années 2008-2009.

Nez boisé mais agressif.
Bouche piquante, légèrement atténuée par quelques gouttes d'eau.
Peu goûtu, aucune finesse.

6 mois plus tard ...
Nez : presque aussi agressif, s'est un peu calmé mais est toujours loin d'être agréable. Des notes boisées un peu épicées, quelques fruits aussi.
En bouche, du malt, l'ensemble est plutôt sec.
Le final est d'abord très agressif, mais se calme et finit sur des notes d'orange.

Je n'aime pas le Clynelish 14 OB, c'est officiel.

70

From The Barrel, Nikka

From The Barrel, Nikka, 51,4%.
Années 2008-2009.

Nez sucré, noyaux de cerise.
Bouche huileuse et épicée, une goutte d'eau fait ressortir des notes fruitées (pommes).
Final légèrement amer, retour des noyaux.

Une belle réussite que ce blend. Des arômes forts, pas courant dans cette tranche de prix, et un alcool parfaitement intégré.
Et puis le nom est cool.

87

The Peat Monster, Compass Box, 46%.
2010

Nez : mélange de Laphroaig et de Caol Ila, tourbe marine. Subtil et fort.
Bouche : ronde et surprenante, avec des notes florales des Highlands.
Final : il rappelle l'attaque.

78

Highland 8yo, Ian MacLeod - Dun Bheagan, 43%.
Années 2007-2008.

Nez : très sherry, avec du cuit et des abricots. Un peu pâtissier également, ce nez demande quelques minutes pour s'ouvrir et devient alors plaisant.
Bouche : vraiment rien de folichon ici, c'est doux et mielleux avec une pointe de fumée.
Final : pratiquement inexistant, une légère amertume.

Un whisky d'un ennui mortel. Ce n'est pas mauvais mais rien ne se démarque assez pour éveiller la passion de celui qui le boit.

77

Port Ellen 24yo 1982/2007, The Whisky Fair

Port Ellen 24yo 1982/2007, The Whisky Fair, 59,6%.
B. 05/2007, Sherry butt, 509 bouteilles.

Nez : citronnelle, fruits. Finement tourbé et un sherry discret.
Corps fruité (pommes) légèrement astringent. L'influence du sherry se fait plus sentir ici, j'ai pensé "stöllen à la marzipan".
Final herbeux et interminable, on finit sur le citron.

Ça vaut bien deux jours de boulot.

92

D for Decadence, Compass Box, 55,3%.
B. 2010.

Goûté blind.

Nez : premier nez végétal, sur des arbres en fleurs. On passe ensuite sur des fruits jaunes et blancs, de la vanille. Boisé et malté, herbacé (chardon). Je trouve l'aspect végétal trop présent et même un peu agressif. Il s'estompe sans disparaître au fur et à mesure de l'aération et le whisky devient plus pâtissier, mielleux et floral. Raisins, vin blanc minéral et très sec. Éther.
Bouche : attaque bonbonneuse, épaisse. Un peu le bazar là. Coco, fruits rouges (cerises), citron, fumée, amandes. Toujours un aspect végétal, vert, qui ne plaît que moyennement.
Final : long, amer.

Vraiment pas une réussite. C'est violent et mal foutu.
Ajouter de l'eau a l'avantage de calmer le tout et de le rendre presque plaisant. Le final reste bien trop boisé.

79

Blanton's Special Reserve, OB (Buffalo Trace Distillery), 40%.
B. 03/08/2002, barrel 100.

Nez extrêmement plaisant, céréales.
Bouche douce, un peu en deçà des promesses du nez.
Final délicatement épicé.

83

Balvenie 14yo Cuban Selection, OB, 43%.
B. 2009.

Nez : fleural, miel.
Bouche : oranges, légère acidité, chocolat.
Final : dominé par le rhum, la transition est extrêmement rapide et plutôt déstabilisante.

C'est doux, fruité, et ça finit sur une note de fraîcheur : un whisky qui sera parfait en été.

84

Arran 10yo 1998/2009 250th Anniversary Robert Burns, OB, 43%.
Refill Oloroso Sherry hogshead, 6 000 bouteilles.

Nez : légèrement fumé à l'attaque, il s'ouvre ensuite sur des notes plus fruitées, mirabelles, poires. Vanille.
Bouche : poires, mirabelles, fumée. Pas de surprise par rapport au nez ! Un peu d'épices.
Final : poivré, moyennement long.

Complexe, sans défaut criant, un whisky honnête.

83

Redbreast 12yo, OB (Old Midleton Distillery), 40%.
Année 2009-2010

Nez : extrêmement fruités, avec en particulier des pommes mais aussi la fraîcheur de la poire.
Bouche : crémeuse et sirupeuse. Tout aussi fruitée que le nez, avec une pointe de céréales.
Final : moyen, bien couvrant, toujours sur les fruits avec un peu d'épices.

Un bel Irlandais, très doux et facile. Il se boit comme du petit lait.

85

Ardbeg Supernova, OB, 60,1%.
B. 11/03/2010.

Nez : au premier abord, la tourbe est omniprésente, même si une certaine fraîcheur transparaît. Une légère pointe d'agrumes. Pas facile de gratter sous cette tourbe ... un aspect animal également, à mi-chemin entre une viande fumée et du cuir. On sent bien sûr l'alcool. Après 5-6 minutes, la mer s'exprime avec quelques bouffées d'embruns, des coquillages vides sur une plage. Citronnelle. Après vingt minutes, l'ensemble est plus végétal (haie) avec une pointe de sparadrap.
Bouche : grosse attaque tourbée et fumée même si la texture est étonnement liquoreuse. On sent qu'il y a des fruits là-derrière, mais bien difficile de discerner autre chose. Même avec de l'eau cela me reste impossible à décrire plus en profondeur, la tourbe et l'alcool étant vraiment très présents. Avec encore plus d'eau, un peu de menthe semble se faire jour.
Final : long et tourbé, épais, on a l'impression de pouvoir le mâcher.

Ce Supernova apparaît très complexe ... à décortiquer !
Je dois avouer que c'est presque impossible pour moi d'y trouver autre chose que cette tourbe envahissante tant elle est puissante. Et lorsque j'y arrive, cela demande une telle concentration que le plaisir de la dégustation est pratiquement supprimé.
Un challenge, sans aucun doute.

88

Ardbeg Corryvreckan 1999/2009, OB, 57,1%.

Nez : tourbe et fumée habilement mêlées. Viril sans être agressif, un très beau nez. Il est également bien orienté vers la mer.
Bouche : citron et tourbe, pas vraiment de surprise à ce niveau ! Vraiment réussie.
Final : interminable et tout à fait dans le genre de la maison.Quelques gouttes d'eau font joliment évoluer la bouche, avec des notes plus légères de fruits et de céréales.

Un bel Ardbeg.

86

Laphroaig Cairdeas Feis Isle 2010 "Masters Edition", OB, 57,3%.
Hogsheads et ex-Bourbon casks.

Nez : tourbe légère, effluves salines, algues. C'est très viril, sec, orienté vers la mer. Un peu de citron vient égailler tout cela.
Bouche : l'attaque est sur le bois, sec. On trouve ensuite du malt et de la tourbe, plus puissante qu'au nez. Huileuse, plutôt plaisant. Poivre sur la fin.
Final : sec, tourbé et salé. Long.

Avec de l'eau ...
Le nez devient plus tourbé et plus abordable.
En bouche, on gagne en fraîcheur, avec des épices plus en avant.
Le final n'est pas altéré.

Bel effort par Laphroaig, des éditions limitées comme ça on en redemande.

87