30 juin 2011

Macallan 10yo Cask Strength, OB, 58,6%.
2007.


Goûté blind.

Nez : pâte d'amande, une énorme vague de sherry. Énormément d'alcool ! Vraiment piquant de par l'alcool, même après une vingtaine de minutes et de nombreuses gouttes d'eau. Cacao, nougat. C'est ce genre de "mur de sherry" que je déteste.
Bouche : rho, ça pique encore plus que le nez ! Du bois, bien râpeux et amer. Avec un sacré paquet de flotte cet aspect se calme et on retrouve le sherry sans pitié du nez. Et toujours cet alcool.
Final : long, très long. Malheureusement.

L'archétype des sherries que j'abhorre : j'ai l'impression d'une "chape" de sherry qui "bloque" tout le reste.

77
Asyla, Compass Box, 40%.
2006.


Nez : très céréalier, avec du malt et du muesli. Egalement de la marmelade, orange et/ou abricot.
Bouche : attaque moelleuse et grasse, nougat et une belle fraîcheur végétale.
Final : dans la continuité de la bouche, végétale, fraîche.

Un bon blend d'entrée de gamme. C'est du Compass Box : aucun défaut.

80

26 juin 2011

Greenore 10yo 2000/2011, OB (Cooley Distillery) pour la Belgique, 52,9%.
D. 30/09/2000, B. 09/03/2011, cask 87.


Goûté blind.

Nez : attaque franchement maltée, céréalière (maïs, orge). Un peu alcooleuse (ether), c'est dommage, un peu de bois ensuite puis on s'oriente vers des fruits (bananes). Ce nez est frais et engageant, mais un peu léger.
Bouche : assez légère. Un beau mélange de céréales (toujours ce maïs assez surprenant) et de bois léger. Vanille, banane encore. Je préfère le palais au nez, il est plus expressif, avec juste ce qu'il faut d'alcool.
Final : assez long, toujours ce maïs puis de la banane. Bien chauffant.

Découvrir que j'étais en face d'un Single Grain irlandais m'a permis de mieux comprendre ce que je notais au fur et à mesure de la dégustation.

C'est assez surprenant, on dirait un bourbon qui aurait vieilli comme un scotch. Facile à boire, bien fait, une belle réussite pour un type de whisk(e)y qu'on n'a pas l'habitude de voir.

84

24 juin 2011

Amrut NAS, Blackadder - Raw Cask pour The Nectar, 62,1%.
B. 2010, cask 11/2010, bouteille 37 sur 290.


Goûté blind.

Nez : des fruits très mûrs (cerises ? pêches ?). Des notes carnées s'imposent ensuite. Puis du cappuccino, en tout cas celui qu'on fait avec ces sachets qui donnent toujours tous ces grumeaux ... Un drôle de truc boisé/terreux aussi. C'est quoi ce machin ? De la présence, pas d'alcool, c'est original et intéressant.
Bouche : ah ben voilà un truc qui parle ! Une petite attaque amère vite remplacée par des fruits. Mangue, cerises, poires, des épices aussi. Un bel aspect malté (l'orge est restée un peu longtemps sur le feu même) également, cela devient plus liquoreux ensuite. Ce palais évolue joliment, l'alcool dépasse les bornes par moment mais c'est du bon. Bon là j'avoue mon désarroi le plus total, c'est quoi ce whisky ?!
Finale : assez longue, un peu amère, noyaux de cerises.

Un whisky comme on en voit peut, très "bizarre", avec plein de choses qui semblent balancées là au petit bonheur la chance.
Mais miracle du ouisky, ces saveurs improbables forment un ensemble de qualité vers lequel on veut revenir.

86

22 juin 2011

Tomatin 34yo 1976/2011, The Whisky Agency - Grotesque Crocs

Tomatin 34yo 1976/2011, The Whisky Agency - Grotesque Crocs, 51,3%.
Refill sherry butt, 309 bouteilles.


Goûté blind.

Nez : hyper fruité (abricots, pêches, raisins), des fruits frais. Un beau relief est apporté par des notes herbales, voire florales. De l'amplitude, de la prestance. De subtiles et sublimes effluves boisées en arrière plan. Une pointe de fumée. Ces fruits sont vraiment très beaux. Des notes de type sherry s'affirment par la suite.
Bouche : encore mieux ! Des fruits, des fruits, des fruits ! Ici ils sont parfois tropicaux, avec de la mangue par exemple. C'est d'une douceur incroyable. Amande, délicate amertume qui se développe, ce bois a décidément très bien travaillé. Toujours cette fraîcheur florale. Un corps épais à la texture assez géniale.
Final : long, couvre la bouche un moment, sur les ... fruits. Le bouquet final est une petite amertume finement "dosée".

Celui-là, il dépote !
L'alcool est parfaitement maîtrisé de bout en bout, les fruits sont déchaînés et l'amertume du bois superbement disséminée.
Excellent.

90

Hakushu Heavily Peated, OB

Hakushu Heavily Peated, OB, 48%.
B. 2010, 2000 bouteilles.


Goûté blind.

Nez : tourbe assez fraîche, fleurs. Un peu de fruits tropicaux ressort mais l'alcool est trop présent et gâche un peu le plaisir. Après quelques minutes l'alcool se calme, la tourbe aussi d'ailleurs et on reste avec un ensemble léger sur des fleurs et le poivre. Citron. Un nez bien fait et agréable mais un peu léger.
Bouche : liquoreuse et fraîche, florale. Une bonne dose de poivre, tourbe, de la fumée. Punchy, une belle surprise après le nez. Légère acidité.
Final : moyen, poivré et fumé.

Un bon whisky au palais intéressant même si le nez reste un poil léger. Mais il a pour lui une belle évolution.
Facile à boire, bien fait, c'est plutôt réussi dans le genre. Par contre, c'est vraiment pas donné !

85

20 juin 2011

Writer's Tears, Writer's Tears Whiskey Co

Writer's Tears, Writer's Tears Whiskey Co, 40%.
2010


Un blend de Pure Pot Still et de single malt Irlandais.

Nez : très fruité, pommes, poires, abricots. Beurre, une petite pointe pâtissière. Chose assez surprenante pour un Irlandais, l'alcool agresse un peu trop. Notes florales, violette. Ether. Dans le fond c'est agréable et fruité mais ces relents alcooleux gâchent le plaisir.
Bouche : attaque fruitée, douce et mielleuse. Elle évolue vers des saveurs moins agréables, un boisé sec presque écoeurante et une mauvaise amertume. Encore un peu de fleurs.
Final : court et fruité, retour de la violette.

Ce Pot Still Blend est bon du moment qu'on ne s'attarde pas dessus : dans le cas contraire, le palais perd sa douceur et devient rapidement beaucoup moins amenant.

Aucun intérêt pour moi, le Bushmills 10yo est incomparablement meilleur et presque deux fois moins cher.

79

19 juin 2011

Tamdhu 20yo 1990/2011, Malts of Scotland, 49,8%.
D. 16/05/1990, B. 10/03/2011, Sherry butt 8119, 209 bouteilles.


Nez : bûche de Noël, fruits cuits, pâte d'amandes, cerises confites. C'est très gourmand, très pâtissier. Un peu d'alcool dommage. Ce nez me rappelle le Dalmore 12yo mais en beaucoup plus réussi. Du vieux bois et de légères notes fumées apparaissent ensuite.
Bouche: une belle épaisseur. L'attaque est sur ces cerises confites ou en sirop du nez. C'est plus pâtissier ensuite (baba au rhum) puis un aspect vineux se fait jour. Un peu tannique, un peu amer. Amande. L'alcool est très bien intégré et relève parfaitement l'ensemble.
Final : moyen, pâtissier encore puis amandes fraîches.

Un superbe sherry, hyper gourmand et très bien fait, j'aime beaucoup.

87
Glen Grant 38yo 1972/2011, The Whisky Agency - Grotesque Crocs, 52,8%.
Refill Sherry Hogshead, 215 bouteilles.


Goûté blind.

Nez : attaque franchement fruitée avec des prunes et des mirabelles. Un délicat bois sec un peu cireux. Noisettes, amandes grillées. On note ensuite une évolution vers des notes moins légères, jus de viande, cuir. Fumé léger. Un peu de savon.
Bouche : légère et très fruitée (prunes), avec une petite acidité (citron) bienvenue. Une jolie fumée aussi. Retour de ces notes carnées du plus bel effet. Amertume parfaitement dosée. Elle devient liquoreuse, c'est un bel ensemble bien accordé. C'est plutôt rare que le palais soit plus intéressant que le nez, mais là, c'est le cas.
Final : long et fruité.

Un bel ensemble, le nez est un poil léger mais possède une belle évolution. En bouche, c'est le top, avec beaucoup de saveurs qui ont la bonne idée de se succéder et non de se discuter la suprématie.
Un très beau whisky.

91

18 juin 2011

Laphroaig 10 years old Cask Strength "Red Stripe", OB, 55,7%.
Années 2004-2005.


Goûté blind.

Nez : tourbé mais également fruité, avec des oranges amères et autres agrumes, peut-être même des abricots. Un peu de tabac froid, des cendres, de la fumée. Une pointe d'herbes sauvages avec une délicate fraîcheur florale. Avec un peu d'eau, c'est plus frais, réglisse, citron.
Bouche : tourbe, beaucoup d'alcool. Après quelques secondes difficiles, une franche évolution sur les fruits avec des agrumes (oranges, citrons) et d'autres fruits tropicaux.
Avec de l'eau, c'est beaucoup mieux. On commence avec un beau boisé un peu fumé qui disparaît pour laisser place à une explosion de tourbe. C'est tout de suite suivi par ces fruits (agrumes, fruits tropicaux). Une superbe évolution. L'alcool est toujours présent mais de manière beaucoup plus civilisée et au lieu d'être un défaut il vient amplifier les saveurs.
Final : très long, tourbé, poivré, un poil amer.

Le nez offre une dualité tourbe/agrumes intéressante, sans plus, mais le spectacle se passe après. La bouche est une franche réussite, avec une complexité à tomber.
Cela manque de constance dans la qualité mais le palais vaut le coup.
Pour moi l'eau est d'une nécessité absolue sur ce whisky, ma première dégustation s'étant avéré décevante au possible.

87

17 juin 2011

Strathisla 48yo 1963/2011, Gordon & MacPhail - Book of Kells pour The Whisky Fair 2011, 51,8

Strathisla 48yo 1963/2011, Gordon & MacPhail - Book of Kells pour The Whisky Fair 2011, 51,8%.
D. 21/02/1963, B. 24/03/2011,Sherry butt 576.


Nez : plus léger que je ne l'aurais cru. Très boisé, sur ce bois vieux encaustiqué de chez ma grand-mère. Un peu de grenier poussiéreux. Des fruits aussi, avec des abricots cuits. Une fraîcheur herbacée discrète contribue à donner du relief à l'ensemble. Amandes grillées. Vernis à ongle léger. Raisins, noix. Des notes plus terreuses se développent ensuite, sous-bois, champignons même ! De l'eau limite l'aspect boisé et terreux pour faire ressortir les noix et les fruits. Ce n'est pas une amélioration selon moi.
Bouche : beaucoup de corps. L'alcool se fait bien sentir à l'attaque, puis on a droit à un vieux bois génial et ensuite les fruits arrivent. Ce sont des prunes, des quetsches ... Des framboises aussi, qui donnent une fraîcheur sympathique, un certain peps. Il y a toujours cet arrière-plan délicieusement boisé. Une petite amertume qui va bien également
Un peu d'eau donne un aspect merveilleusement liquoreux à ce palais sans foncièrement le changer.
Finale : très longue et en trois temps : bois poussiéreux puis fruits et enfin des noix.

Il est trop cher. Ben quoi, fallait bien lui trouver un défaut non ?
Un énorme whisky.

93

16 juin 2011

Caol Ila 8yo Unpeated Style, OB, 64,2%.
B. 2008.


Nez : la discrétion de l'alcool est presque choquante, où sont ces 64° ? On ne s'en plaindra pas puisque cela permet l'expression de vanille, de fruits et d'un peu de malt également. Avec de l'eau, les fruits explosent, avec de très belles notes tropicales.
Bouche : légère et fine, sur des notes plus céréalières avec quelques traces de citron.
Final : un peu court et floral.

Un whisky léger et délicieux, qui se démarque franchement des embouteillages Caol Ila qu'on rencontre d'habitude.

85
Ardbeg Uigeadail, OB, 54,2%.
B. 2004.


Nez : sans surprise, c'est la tourbe qui domine, très terreuse et citronnée. Typique de la distillerie. On est surpris par la dimension fruitée des arômes, en particulier avec du raisin. Caramel. De la puissance, de l'équilibre, c'est beau.
Bouche : assez légère et dans la continuité du nez. La tourbe sert d'écrin à des saveurs fruitées et céréalières.
Final : long et cendré.

Une très belle réussite que cet Ardbeg, il n'est pas que tourbé et apporte de belles notes en complément.

89
Talisker 57' North, OB, 57%.
Années 2009-2010.


Nez : fumé et marin (algues). Du citron également, cela apporte une fraîcheur agréable à l'ensemble. Un nez puissant, très engageant et doux en même temps : superbe.
Bouche : épaisse, sur le poivre et un fumé dominant. Toujours ce citron.
Final : long et poivré.

Ce 57' North est un superbe whisky, certes un peu linéaire mais diablement réussi. Pour 50£, c'est une belle affaire.

88

15 juin 2011

Yamazaki 10yo, OB

Yamazaki 10yo, OB, 40%.
Années 2009-2010.


Goûté blind.

Nez : très doux et très fruité : pêches, mirabelles, abricots. Le bois se pose en arrière plan, jeune, vif mais léger. Un côté mielleux voire un peu cireux. Ensuite, quelques traces végétales, fumées et terreuses, je n'ose pas dire tourbées. Clous de girofle. Agréable sans plus, ce nez surprend tout de même par son évolution franche.
Bouche : assez épaisse. Très douce, très discrète également, sur les fruits jaunes et blancs (poires entre autres). Encore un boisé léger et un peu de fumée.
Final : moyen, fruité et épicé au début puis fumé.

Pas très expressif tout cela !
L'attaque du nez sur les fruits est gentille mais la bouche est véritablement trop douce et sirupeuse à mon goût. Cela manque de punch, même le nez qui est plutôt attirant manque de puissance.
Vraiment pas génial du tout celui-là. Les 2cl qui me restent vont traîner un moment je crois.

74

12 juin 2011

Bowmore 10yo Tempest, OB - Batch 2

Bowmore 10yo Tempest, OB - Batch 2, 56%.
B. 2010.


Goûté blind.

Nez : tourbe, citron, algues, légère amertume agrumique. Mais aussi floral et frais. Sécheresse boisée. Du caoutchouc également, mais du genre élastique, il n'est pas cramé ici. Sans doute un Bowmore.
Bouche : douce entrée en matière tourbée et phénolique. Puis une explosion d'agrumes (oranges amères) avec un bon coup de pied asséné par l'alcool. Cela se calme ensuite et une délicate texture liquoreuse s'installe. Un peu de caoutchouc encore, plus ça va plus ça sent le Bowmore cette affaire.
Final : plutôt long, cendres et oranges.

Le nez est sympathique mais manque un peu de punch, ce qui n'est pas du tout le cas de la bouche. Elle évolue joliment et réveille les papilles de fort belle manière.
Un Bowmore réussi, avec de belles notes d'agrumes, mais il manque un petit quelque chose.

86

11 juin 2011

Glentauchers 35yo 1975/2010, The Whisky Agency - Flowers, 47,3%.
Ex-Bourbon hogshead, 189 bouteilles.


Goûté blind.

Nez : très léger, cireux, dominé par des notes florales et céréalières. Malt, bois léger, plantes vertes et herbes. Thé. Ensuite, des fruits tels que des poires, des pêches puis des raisins secs. Une certaine minéralité et un fumé léger. En tout cas, voilà un nez bien inoffensif : si l'on excepte une petite piqûre de l'alcool, rien de dérangeant - mais rien de particulièrement enthousiasmant non plus.Bouche : fumé et fruité, avec des pommes, des abricots, des pêches. Acidité légère qui donne un peu de relief, puis on note une certaine amertume. Encore une fois, cela forme un ensemble agréable mais rien qui fasse vibrer.
Final : moyen et fruité.

Ma réaction lorsque j'ai découvert l'étiquette : WTF ?
Franchement j'avais l'impression de boire un Japonais de 10-12 ans où l'on aurait ajouté une goutte d'amertume. C'est bon, bien fait et sans défaut, mais rien de plus. J'ai du mal à imaginer que ça se vende 160€.

Edit : ayant goûté au Yamakazi 10yo peu de temps après avoir testé ce Glentauchers, il faut bien avouer qu'il y a très peu de points communs entre les deux ... Ce Glentauchers est beaucoup plus puissant et expressif, un très bon cran au-dessus. On mettra cette comparaison malheureuse sur le compte de l'inexpérience.

85

9 juin 2011

Glen Ord 15yo 1996/2011, Malts of Scotland, 53,3%.
D. 07/03/1996, B. 04/2011, cask 2171, 310 bouteilles.


Nez : un drôle de truc .... réglisse, menthe mais aussi herbacé et floral. Très léger, du bois. Une certaine acidité. C'est un ensemble très bizarre. Pas totalement désagréable mais déconcertant. Cire, miel, et toujours ce quelque chose que je ne peux cerner. C'est aigre/acide et vif et ça me rappelle vaguement l'odeur que dégagent les punaises quand on les écrase ! Peut-être un peu chimique aussi.
C'est vraiment particulier. Autre particularité, l'alcool semble se faire plus présent après quelques minutes. Légèrement fumé, voire même subtilement tourbé.
Bouche : là, c'est frais et fruité. J'aime mieux. C'est ample en bouche, goûtu, intéressant. L'alcool donne du peps sans déranger.
Final : moyen, avec toujours cette acidité joueuse. Amertume qui perdure.

La bouche est intéressante et le reste est déconcertant mais pas désagréable
Au final, c'est quand même hyper frais et accessible, punchy ... Un dram plutôt fun.

83

5 juin 2011

Bunnahabhain 36yo 1975/2011, The Whisky Agency - The Perfect Dram

Bunnahabhain 36yo 1975/2011, The Whisky Agency - The Perfect Dram, 56,8%.
Oloroso butt, 394 bouteilles.


Goûté blind.

Nez : lourd. Encaustique, prunes. Un peu d'alcool, une touche aigre (qui s'estompe rapidement). Du cuir bien sec, comme un fond de cheminé également. Des fruits cuits, du sherry posé, complexe et expressif. Après quelques minutes, on s'oriente plus vers un cocktail de noix pour apéritif. Du vieux bois humide et presque pourri. Vraiment sherry par la suite. L'alcool s'estompe, épices. Si on le laisse s'exprimer quelques minutes sous un couvercle, on est envoûté par un nez brumeux, ample et prenant : mielleux et boisé, sur les noisettes et la muscade. Quel pied !
Bouche : du corps, lourd. Fruité (prunes encore), extrêmement sherry. Un peu d'alcool à l'attaque, mais il se fond ensuite parfaitement. Beau boisé.
Final : long, avec une légère amertume douce. Le bois s'exprime longuement.

Bonne grosse claque que ce Bunna, il est puissant, franc et offre une expérience de premier plan.
L'oloroso s'exprime franchement, on pourrait dire qu'il règne exclusivement même. Le bois est parfaitement maîtrisé et si l'alcool se permet quelques apparitions un peu trop marquées, rien de bien méchant.
J'adore.

91

4 juin 2011

Glenlossie 35yo 1975/2011, The Whisky Agency et The Nectar, 51,6%.
Ex-Bourbon hogshead, 195 bouteilles.


Goûté blind.

Nez : une présence incontestable, du volume, jusque ce qu'il faut d'alcool. Légèrement cireux, de l'encaustique, herbal (orties). Une certaine fraîcheur fruitée. Léger boisé. Un nez fin et puissant, sans arômes parasites. Pâte d'amande. Après 10 minutes, plus fruité, framboises ! Fruits cuits. Des notes de café ensuite. Légumes (navets). On finit sur un fondu de framboise, chêne et chardon. Un nez exquis.
Bouche : fraîche et pétillante. Amertume marquée, framboise. Très fruitée, fruits rouges. L'alcool se fait discret mais l'ensemble n'évolue pas beaucoup. Fruits cuits encore. Un peu d'eau la rend presque liquoreuse mais l'éteint.
Final : long et chauffant, liquoreux, un peu de poivre. Toujours cette amertume du bois.

Après un nez sublime, on est un peu (un peu) déçu de la bouche mais c'est quand même un whisky de haute volée. J'ai vraiment adoré la puissance du nez, son "épaisseur".

91