7 novembre 2011

Port Ellen 22yo 1978/2000, OB - Rare Malts Selection, 60,5%.
B. 10/2000, 4 480 bouteilles.


Nez : aucune agressivité ici, une douceur florale de pot pourri étonnante. La tourbe est discrète, végétale et sèche. Un peu de charbon de bois, une belle influence maritime (embruns). Des fruits également : pêches, abricots. Des notes plus austères, fermières, et un peu de caoutchouc.
Ensemble un peu "sale", je trouve que les saveurs ne sont pas nettes et se marchent un peu dessus.
Bouche : épaisse, l'attaque est sur une tourbe puissante, et des fruits, agrumes et autres fruits du sud. Herbes et autres végétaux associés, des céréales grillées. On trouve aussi des notes qu'on n'ose pas qualifier de bonbonneuses, mais aussi quelques sorties amères (café) et toujours cet aspect fermier. Beaucoup de corps, nettement mieux que le nez.
Final : long et fumé, tourbé, un peu viandeux, mais aussi une certaine fraîcheur.

Très complexe c'est certain, et la bouche est superbe. Nez un peu en retrait.
Essayons un peu d'eau.

Nez : pff ... mieux ! Les notes fermières et terreuses sont exacerbées tout en restant d'une sublime finesse. La tourbe reste en arrière plan, elle est superbe de finesse elle-aussi, et devient un peu épicée, citronnée.
Bouche : une amélioration ici aussi, mais de manière moins marquée que le nez. On a plus de fruits, des agrumes toujours, plus expressifs encore. Délicat boisé.
Final : la fraîcheur entr'aperçue au nez se transforme en agrumes clairement définis.

C'était nettement supérieur avec de l'eau, on partait de 60% ... rajoutons-en une goutte ou deux !

Nez : rho ça devient de la tuerie ce machin ! La tourbe passe devant maintenant, parfaite, accompagnée d'un peu de menthe. Mais merde ça sort d'où ça ? L'abricot est bien en vue également. Un petit poisson cru/fumé. Là, c'est du grand.
Bouche : des ... fraises ! Quelle évolution, quelle complexité !
Final : les fraises se retrouvent là, plus genre Tagada.

Sans eau, en première approche, c'était un whisky déséquilibré, le nez faisant pâle figure à côté du palais.
Avec de l'eau le nez est totalement transformé, non seulement au niveau des saveurs mais aussi et surtout au niveau de leur balance et de leur expressivité. La bouche est énorme quelque soit le niveau de dilution et son évolution est géniale.
Entre le premier nez, un peu difficile et exigeant, la très belle bouche et l'évolution de toute cela au fur et à mesure de la dilution, ce Port Ellen est un véritable voyage. Une sublime expérience maltesque.

95